Les migrations
Il ne s'agit pas alors d'un exode massif mais du
déplacement de troupes de piétons et de cavaliers fuyant, pour certains une
situation de servitude, pour d'autres les Turcs venus conquérir certaines
régions où ils étaient installés. Ainsi :
- En 1416 : Emmaüs d’Egypte est reçu en
Transylvanie avec 120 compagnons.
- En 1418 : des Tsiganes circulent à
travers
- En 1419 : le 22 août, une troupe s’installe à
Châtillon-en-Dombes, en France ; en octobre, on la
retrouve campant aux portes de Sisteron avant de circuler ensuite dans toute
- En 1420 : d'autres groupes parviennent dans
les Flandres et le Nord de
- En 1421 : la ville d'Arras reçoit un groupe
de Tsiganes qui déclarent être baptisés et gouvernés par un comte, après avoir
été Sarrasins ou Juifs. Les hommes ont de longs cheveux et sont barbus ;
les femmes portent des turbans sur la tête et une couverture nouée à l'épaule
dans laquelle elles enveloppent leurs
enfants ; elles lisent l’avenir dans la main des gens.
- En 1422 : un groupe traverse Bologne pour
aller rendre visite au Pape afin d’obtenir une lettre de recommandation.
- En 1425 : Johan de Petite Egypte et le Comte
Thomas circulent en Aragon, munis de laisser-passer
du roi Alfonso V.
- En 1427 : à Paris, 120 Tsiganes campent
à Saint-Denis. Leurs anneaux d'argent aux oreilles, expliquent-ils, est un signe de noblesse et de gentillesse.
- En 1435 : déclarant se rendre à Compostelle,
le comte Thomas reçoit un don de la reine Blanche de Navarre.
- En 1453 : l'entrée des Turcs à Constantinople
entraîne une deuxième vague de départs. Les émigrés ne disent plus venir de
- En 1462 : des Tsiganes sont reçus avec grand
honneur à Jaén.
- En 1488 : en Castille, ils participent à
- En 1500 : les Tsiganes sont expulsés
d'Allemagne ; ils pénètrent en Russie, en Pologne, en Lituanie.
- En 1505 : Jacques IV,
roi d'Écosse, protège les « Égyptiens »
et les envoie au Danemark munis de lettres de recommandations.
- En 1508 : à Nantes, sur commandement de
- En 1512 : ils sont en Suède.
- En 1514 : on les signale en Angleterre.
- En 1530 : ils sont en grand nombre au
Languedoc.
A partir du XVIème siècle,
de nombreux Tsiganes s’installent dans la plaine hongroise, région tampon entre
les zones occupées d'un côté par les armées chrétiennes, de l'autre par des
sultans ottomans.
Des relations économiques existent
entre ces zones, notamment le commerce des chevaux que les Tsiganes vont
bientôt contrôler. Ils offrent également leurs services à des armées diverses, maîtrisant tout à la fois l’art militaire et la connaissance
des chevaux ; ils sont aussi les musiciens des Cours ottomane et magyare.
Au XVIIème siècle,
des compagnies de 200 à 300 personnes continuent leurs pérégrinations. On
retrouve ainsi des Bohémiens dans l'armée en Poitou et en Anjou, derrière le
Prince de Conti. En Provence, le Capitaine égyptien Lagallère suit
le Duc de Guise.
Au tout début du XIXème siècle,
pendant les guerres napoléoniennes, de nombreux Tsiganes, protégés par la
noblesse locale, s'implantent dans les régions du Palatinat, d'Alsace et des
Vosges.