LES MASCARADES - Les origines

Hypothèse de N.Lougarot sur les origines tziganes des mascarades.


Des textes publiés entre le IVème et le XIIème siècle décrivent des cortèges qui, au Nouvel An, faisaient le tour des cités pour présenter leurs vœux de bonne année.
Condamnés par les milieux ecclésiastiques, ces cortèges étaient composés d’un ou plusieurs hommes déguisés en cerf, d’un grimé en femme et d’un autre déguisé en vieille femme.

C’est plus tard qu’apparaîtront des défilés plus complets tels ceux des mascarades présentées sur ce site.


Nicole Lougarot, auteur des textes de ce site avance cette hypothèse : un grand nombre de mascarades et tournées de quête telles qu'elles existent ou ont existé dans de nombreuses régions dont la province de Soule seraient des fêtes tsiganes à l’origine et représenteraient les rituels, croyances ou encore savoir-faire de ce peuple, d'où leurs fortes ressemblances d’un bout à l’autre de l’Europe.

On les retrouve en effet avec une même forme et les mêmes personnages dans des régions ou des membres du peuple tsigane se sont sédentarisés il y a plusieurs siècles.
De plus, la place des personnages tsiganes est très importante dans toutes ces manifestations.




Hypothèses d’autres chercheurs


De nombreux chercheurs rattachent ce rituel à un culte agraire indo-européen très ancien : le cortège fête le nouvel an, il est censé éloigner les mauvais esprits, chasser les maladies, provoquer la fin de l’hiver et aider au réveil de la nature.
D’autres relient ces traditions à des cérémonies dionysiaques de la Grèce antique quand les âmes des ancêtres morts venaient visiter les vivants.


D'autres encore les comparent aux fêtes de la Rome antique. Parmi elles :

  • Les Bacchanales, fêtes orgiaques nocturnes en l'honneur de Bacchus, dieu du vin et des excès.
     
  • Les Saturnales, au mois de décembre qui consistaient en de grandes réjouissances célébrées en l'honneur de Saturne et durant lesquelles tout était permis, les esclaves jouissant d'une apparente liberté.
     
  • Les Lupercales, fêtes de purification annuelle célébrées le 15 février qui devaient permettre d’assurer la fécondité des femmes.

Parfois aussi pour expliquer les origines des mascarades est évoqué le Chamanisme, cet ensemble de croyances, de pratiques magiques et religieuses rencontrées d’abord chez les Chamans d'Asie – devins et guérisseurs –, puis par extension dans les sociétés primitives des autres continents.
Les ressemblances de formes de ces rites dans toute l’Europe sont généralement attribuées à l’existence ancienne d’une Europe rurale au fonds culturel commun, lorsque l’année se déroulait au rythme des cérémonies, rites et fêtes païens.

 

 


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