Le « cheval frusc » d’ Orpierre dans les Hautes-Alpes.
En 1913, il était devancé dans le cortège par un arlequin le menaçant de son épée en bois, et poursuivi par des cochers agitant leurs fouets.
Défilait aussi une foule de masques simulant des charlatans ou des vendeurs.
Un forgeron (maréchal-ferrant) était chargé de ferrer le « cheval frusc » lorsqu’il tombait et se blessait, mais qui ruait dès le fer posé.
La confrérie des « Chevaux-Fugs » jusqu’en 1819 à Montluçon, dans le Bourbonnais, commémorait, chaque année à Pentecôte, une défaite contre les Anglais.
On y dansait une sorte de pyrrhique (danse d’épées), comme dans certains endroits de Catalogne.
Des chevaux-jupons dans le Queyras, à la fin du XIX
ème siècle, accompagnaient des bandes masquées qui allaient de maison en maison.
Le
« chivau frus » en Provence.
Au XVIII
ème siècle, le danseur qui le portait arbore un chapeau gris avec plumeau et cocarde, des habits blancs garnis de rubans multicolores au cou et aux bras, et des épaulettes en or.
Le « Chibalet » – le chevalet – dans l’Hérault et dans l’Aude.
Paré de clochettes, il s’enfuit du donneur d’avoine ou le poursuit, accompagné d’un serviteur muni d’une queue de cheval faisant office de chasse-mouches (le « moscal »).
Deux autres personnages l’accompagnent : l’un, la brosse et l’étrille à la main ; le second représentant le maréchal-ferrant chargé de ferrer l’animal et tenant une tenaille et un marteau.
Les cinq acteurs-danseurs participent à « la danse du Chevalet » qui précède celle du « Branle de la chemise ».
Des chevaux-jupons dans le Vallespir, à Arles-sur-Tech, participent à la « chasse à l’ours » le jour de la Chandeleur.
Dans les Hautes-Pyrénées, dans le canton de Luz, le personnage-animal est également signalé par Violet Alford.
Un cheval jupon en Sarthe, à l’occasion du mardi gras, exécutait la « danse de la Bidoche », ou « danse du cheval-jupon ».
Il était précédé d’un « avoineur » et suivi d’un ramasseur de crottes.
La danse se terminait, après un coup de fusil, par la mort de la« Bidoche », personnage-animal que l’on trouvait également dans le bocage normand.
Le « Cheval Mallet » ou « Merlette » dans le Pays de Retz, en Loire-Atlantique.
Il faisait son apparition durant la Pentecôte, chaperonné par deux porteurs d’épées et par un troisième homme au bâton ferré.
Ce dernier, après la danse rituelle, entonnait la « Chanson des scandales », évoquant toutes les piquantes et vilaines histoires qui s’étaient déroulées dans la paroisse.
Le personnage du « Sot » emboîté dans un cheval d’osier à Lille.
Il y est mentionné dès 1269 dans une cavalcade mais monté sur un vrai cheval.
Paré d’un bonnet garni de grelots, le « Sot » des canonniers de Douai est, pour sa part, signalé au XVIII
ème siècle.